Taizé…

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C'est avec ces mots écrits sur nos programmes que nous sommes accueillis, et qui résument toute l'ambition de cette communauté, dont les maîtres mots sont : joie, simplicité, miséricorde.


Présentation

L'église de la réconciliation

Cette communauté est l'œuvre de frère Roger, un fils de pasteur Suisse et d'une mère française, qui a cherché un chemin de réconciliation entre chrétiens. La communauté de Taizé accueille aujourd'hui en permanence des milliers de jeunes de toute l'Europe et du monde.

Les frères qui composent cette communauté sont une petite centaine, issus de plus de trente pays et de diverses Eglises. Ils cherchent à être un signe de réconciliation entre chrétiens divisés et entre peuples séparés.

Frère Roger disait :

Dans ma jeunesse, j'étais étonné de voir les chrétiens, qui pourtant vivent d'un Dieu d'amour, perdre tant d'énergies à justifier leurs séparations. Alors je me suis dit qu'il fallait créer une vie commune, avec un petit nombre d'hommes mais des hommes décidés à donner toute leur vie. Accomplir à quelques-uns cette démarche quotidienne bien concrète qui est de se réconcilier tous les jours et par là réaliser une petite "parabole de communion". Concrétiser dans la vie quotidienne la vocation à la réconciliation. La concrétiser sans retard.

La communauté de Taizé a réussi à mettre en place des temps de prière, une forme neutre qui puisse être acceptée par toutes les confessions, et qui permette à chacun la méditation personnelle et ressentir la communion.

Cette communauté a relevé le défi impossible de créer des chants pour toutes les générations, toutes les dénominations, tous les goûts musicaux, toutes les langues, souvent à 4 voix, faciles à apprendre et à retenir... Le carnet en compte 154 ! Ces chants sont brefs, repris longuement, disent en peu de mots une réalité fondamentale, rapidement saisie par l'intelligence et peu à peu intériorisée par le cœur. Ils peuvent facilement revenir à la mémoire au long de la journée.

Ma semaine

Le lieu de rencontre

Lors de la semaine que j'ai passée là-bas, début avril 2016, le public était essentiellement composé de jeunes français et allemands, en raison des vacances scolaires, pour un total de 1.500 personnes. A ma connaissance, nous étions en majorité catholiques, quelques protestants, 1 évangélique. Et ce n'est pas la faute des catholiques s'ils sont en majorité. L'objectif de la communauté étant le dialogue et la réconciliation, cela ne peut se faire sans la présence de chacun.

Mon groupe de partage

Durant de cette semaine, j'ai pu faire de nombreuses rencontres, avoir de bonnes discussions sincères et franches, comprendre les pratiques des autres, répondre également aux questions "qu'est-ce que c'est un évangélique ?". Dans mon groupe de partage, le premier témoignage d'une catholique a fait tomber en moi toutes les barrières. Nous sommes les mêmes, Dieu est le même et unique, nos valeurs telles que l'amour, la foi, la charité sont communes, nous affrontons les mêmes défis et difficultés. Seule la forme du culte et certaines compréhensions changent, mais souvent par manque de dialogue sincère.

Je repense à cet extrait du dernier tome du Monde de Narnia de C.S. Lewis :

- Tu es le bienvenu, mon fils

- Hélas, seigneur, je ne suis pas un de tes fils, mais le serviteur de Tash (le faux dieu de l'histoire).

- Mon enfant, tout le culte que tu as rendu à Tash, je le compte comme un culte qui m'a été rendu à moi.

- Seigneur, est-il donc vrai que, comme le disait le singe, toi et Tash n'êtes qu'une seule et même personne ?

- C'est faux. Non parce que lui et moi ne sommes qu'un, mais parce que nous sommes opposés, je prends pour moi le culte que tu lui as rendu. Car lui et moi sommes d'une espèce si différente qu'aucun culte qui soit vil ne saurait m'être rendu, et qu'aucun culte qui ne soit pas vil ne peut lui être rendu.

Conclusion

 Le monde qui nous entoure contient assez de défis à relever qui nécessitent d'être unis. Ouvrons-nous aux autres, réalisons notre mission ensemble, unissons-nous autour de Dieu, de la foi et de l'amour, et surtout pas autour d'un culte, qui marque nos différence, ou alors autour d'un temps de prière commune de Taizé.

Pour terminer, je vous laisse l'image émouvante de la prière du samedi soir avec les bougies symbolisant la lumière pascale.

La lumière pascale

Chacun avait pris une bougie à l'entrée. Après la prière, un enfant a allumé sa bougie à partir de la grande bougie pascale au centre. Puis il a transmis la flamme à une personne du public, qui elle-même l’a transmise à ses voisins. Pendant que l'enfant apportait la lumière à chacun des frères, la lumière se répandait rapidement et calmement dans toute l'église. A un moment, la bougie de ma voisine s'est éteinte, et je me suis empressé de l'aider à la rallumer. En peu de temps, les milliers de personnes, jusqu'aux extrémités de l'église, tous avaient leur lumière, dont nous avions chacun été le relais pour quelqu'un.

Que nous puissions toujours nous rappeler la simplicité de notre rôle ici-bas.