Une fracture à la cheville

Le lundi matin, 25 mars 2013, je me suis réveillé particulièrement fatigué et découragé. En descendant l’escalier pour partir au travail, je me disais qu’il fallait que je me prenne en main  et que je fasse des efforts. Ça m’a littéralement coupé les jambes. Et effectivement, je me suis retrouvé par terre, suite à un faux pas sur la dernière marche. Il ne manquait plus que ça !

Après quelques instants pour souffler, je suis parti au travail. Je boitais un peu mais ça passait. J’ai mis un peu de Sinthol. Les jours d’après, avec une bonne nuit de repos, j’avais moins mal et me déplaçais assez librement avec une béquille. Ce n’était pour moi qu’une simple foulure qui allait passer.

Le vendredi, après une promenade, ma sœur m’a vivement encouragé à passer aux urgences le soir même pour vérifier s’il n’y avait rien de cassé. J’ai finalement accepté, vu que la radio serait faite directement, et cela m’évitait d’aller chez le médecin le lendemain.

En quittant les urgences le vendredi soir vers minuit, j’étais inscrit pour être opéré d’une fracture à la malléole, avec 3 jours d’hospitalisation et 4 semaines d’arrêt de travail !... J’avais basculé dans le monde des malades.

Le médecin m’a permis de passer le WE de Pâques en famille, ce qui a été très agréable, avec une opération le mardi suivant.

Le mardi matin, j’ai fait l’expérience de ma première opération, à 35 ans ! Tout s’est très bien passé, grâce à des professionnels attentifs et compétents. J’ai dû ensuite me reposer et surtout me réveiller de l’anesthésie.

Ce qui m’a particulièrement marqué, alors que j’étais dans ma chambre d’hôpital, c’était de tous les soins et toutes les attentions dont j’étais bénéficiaire. Est-ce que je le méritais, était-ce pour mes compétences ou mes réalisations ? Pas du tout. Je bénéficiais du droit de tout être humain français d’être soigné avec respect et dignité. Cette situation misérable d’incapacité et de dépendance devait être acceptée de la sorte. Ma seule tâche était de me laisser guérir…

Après trois jours, relativement longs, j’ai pu quitter l’hôpital, avec de nombreuses prescriptions, un programme de passage d’une infirmière à domicile et de la rééducation. La vie serait bien différente pendant un mois !

Le vendredi matin, sur le calendrier était affiché le verset suivant de Proverbes 15 verset 15 :

Tous les jours du malheureux sont mauvais, 
Mais le cœur content est un festin perpétuel.

Allais-je attendre la fin du mois pour commencer à être à nouveau content ? Non. Et je remercie le Seigneur pour cette situation qui est encore assez vivable. Et je crois que cette période n’aura pas été vaine. A Dieu soit tout la gloire.


Ma jambe…

1 an plus tard, après ablation du matériel