Idiot ou fou ?

L’autre jour, j’ai pris le train pour aller de Soultz-sous-Forêts à Strasbourg pour une réunion d’information. Mais j’ai mal calculé mon coup, et quand je suis arrivé à la gare, le train arrivait, et je n’avais pas encore mon billet. J’ai essayé de le prendre rapidement, mais je n’ai pas réussi et j’ai abandonné. Je préférais avoir le train que le billet. Je prendrai le billet chez le contrôleur, quitte à payer un supplément.

Mais le contrôleur n’est pas passé. A l’approche de Strasbourg, j’avais compris qu’il ne passerait plus. Merci mon Dieu de m’avoir fait économiser 10 € ! Le contrôleur n’avait qu’à faire son boulot… Et ça ne changera rien à la SNCF, pour ce qu’elle fait… Tout le monde ferait pareil… Etc… Il faudrait être idiot pour acheter un billet après coup…

Mais là, ma conscience se met en marche. Saleté de conscience !… Et je me dis alors : Finalement, suis-je assez fou au point de brader ma conscience, ma paix intérieure ou ma sérénité, mon honnêteté, Dieu lui-même, pour 10 € ? Et si c’était un test ? Et si finalement, pris de remords, je l’avoue et je dois faire réparation, je n’aurai rien gagné !

Quand j’ai décidé d’être plutôt idiot que fou, ça allait mieux. J’ai pu aller tranquillement à la réunion et être concentré sur ce qui se disait.

Au retour, à la gare de Strasbourg, devant l’automate, je n’allais pas trahir ma propre volonté. J’ai acheté un billet aller-retour au départ de Soultz-sous-Forêts. J’ai dit à Dieu qu’il devrait me le rendre au moins au centuple au ciel. Mais je ne sais pas si ça vaut grand chose au ciel, 1.000 €…

La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse; Tous ceux qui l'observent ont une raison saine.

Psaume 111 v 10.