Lundi de pentecôte, j'avais prévu d'aller avec un copain voir les feux d'artifice à Wissembourg. Mais il n'est pas venu. Je suis allé seul à Wissembourg – ville que je connais bien.
J'étais seul au milieu de la fête, je n'ai croisé personne que je connaissais ou avec qui discuter. C'est à la limite de l'insupportable, même un peu traumatisant. J'ai fait un tour de la ville et pris un kebab. Je me suis dit que je commencerai un deuxième tour et prendrai une boisson. Et si je ne rencontre pas une connaissance, je sors au parc. Ce que j'ai fait, et joué sur mon téléphone en attendant les feux d'artifice. Je suis alors retourné en ville, j'ai regardé si je connaissais des gens, puis je me suis assis sur le trottoir pour attendre.
5 minutes avant le début, je vois un couple âgé de 70 ans que je connais. Je les rejoins. Le mari est tout content de me voir. Solitude en couple ? On discute, on regarde les feux d'artifice, puis il m'invite à passer à la maison, lui donner mon numéro de téléphone et prendre une bière. Je le suis et on passe le restant de la soirée ensemble. Je repars à 1h30 du matin.
Comment ne pas être seul, mais pouvoir profiter de rencontres ?
Avoir un groupe plus grand qu'on peut quitter à l'occasion ?
Rester dans un groupe et ne plus connaître personne d'autre ?
Connaître plus de monde ?
Avoir de meilleures relations ?
J'imagine que des milliers de gens ne sont pas venus à la fête pour ne pas risquer de se retrouver seuls.
Quand j'étais assis sur le trottoir, je me suis imaginé être un SDF, voir les gens discuter et rigoler entre amis, sans plus espérer la moindre attention…